On a tué le fils Daudet
Pourquoi un livre sur la mort de Philippe Daudet ? Les raisons en sont nombreuses : En premier cette affaire judiciaire permet de mieux comprendre les actions et les moeurs de la IIIème République après la Grande guerre.
Pour l'auteur la mort de Philippe, garçon âgé de 15 ans, fils de Léon, n'est pas un suicide mais un crime politique.
En second elle est actée dans le monde idéologique du début du XXème siècle à travers deux mouvements antagonistes : L'Action Française et le monde Libertaire, sachant que ce dernier très hétéroclite est en partie noyauté par la police politique de l'époque, la Sûreté Générale, qui joue un rôle primordial dans cette histoire.
En troisième, elle met en relief Léon Daudet sous un éclairage nouveau ; celui d'un père et non plus simplement d'un écrivain polémiste. Père que la douleur fit passer du drame à la révolte, de la révolte à la condamnation puis à l'exil après une évasion rocambolesque qui éclaboussa le gouvernement.
Enfin ce travail a été facilité par l'ouverture des archives de la Préfecture de Police ainsi que les attaches de l'auteur avec les services de police scientifique et de criminologie de la gendarmerie (IRCG). Mais avant tout il a pu bénéficier de l'apport considérable de notes et documents de la famille Daudet.