Rue Félix-Faure
La rue Félix-Faure, c'est la rue de la vie, des bars clandestins, des tripots où coulent à flots le vin Kiravi Valpierre et la bière Gazelle Coumba. Dans la rue Félix-Faure se côtoient dans des éclats de rire des jeunes femmes aux dos nus, se mêlent dans un énorme tohu-bohu des gens venus de tous les horizons, miséreux à la poursuite de leurs rêves, immigrés cap-verdiens. " La rue Félix-Faure est la rue de Dieu ", résume le philosophe de la rue - bien loin de ces sectes qui prolifèrent à l'extérieur, et de ces moqadems qui humilient les femmes, au nom de leur prétendu Dieu. Mais voilà qu'une masse sombre envahit la rue, réveille les douleurs tues - d'où vient Mufi, la fille silencieuse, quelles histoires se disent derrière les blues de Drianké, les mornas de Tonio ? Un matin quatre femmes recouvertes de voiles s'éloignent du corps d'un lépreux découpé en morceaux, jeté sur le trottoir. Et la clé du mystère est peut-être dans un tapuscrit ramassé un matin dans une courette... Une enquête policière écrite comme un poème, un hymne à la vie, plus forte que les porteurs de mort, et une quête philosophique menée au son du violon, du blues, et des rires des filles au teint couleur caramel.