Autobiographie de la mort
Un jour en 2015, Kim Hyesoon s'effondra dans une station de métro à Séoul.
Souffrant d'une névralgie trigéminée, elle se rendit dans un hôpital. Mais à cause du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) qui se propageait à l'époque dans son pays, elle dut changer sans cesse d'hôpital, ce qui aiguisait sa souffrance. « Quand j'écrivais, ditelle, les quarante-neuf poèmes de ce livre, j'étais gravement malade. La mort était devant, derrière et dans ma tête. Comme si je vivais dans les limbes, j'ai passé des journées entières dans la souffrance. [...] Y aurait-il quelque chose de plus solitaire que la souffrance ? ... Cette personne ne me connaît pas. Tu ne me connais pas. Je ne me connais pas non plus. Je voulais mourir avant que ma mort n'arrive ».