La gueule de l'emploi
L’essentiel, c’est de l’avoir. Quoi ? La gueule de l’emploi.
C’est à cette conclusion qu’arrivent les sept héros chômeurs de ce roman de Vincent Wackenheim. Partis en quête du mythique Pôle emploi, regroupés, dans un premier temps, par la coach Carole au sein d’un atelier Activation-Motivation, notre escouade, à la faveur d’un coup de main donné à Mourad de la Fourche, restaurateur racketté, joue au mafieux et se découvre un goût certain et un talent inné pour l’usurpation d’identité et l’arnaque à l’allure. Se taillant une part de lion dans le marché de la supercherie, nos sept héros fondent la société « L.G.D.E. » (La Gueule de l’emploi) et « font figure » sur tous les fronts : figure bidon de famille d’ aristocrate à l’enterrement d’un charcutier millionnaire, semblant de confesseur pour la guérite aux pécheurs de Saint-Sulpice, apparence d’auteur norvégien dans une foire aux imprimés du Sud-Ouest, Brives-rencontre.
Le succès est au rendez-vous et il faut plusieurs lessiveuses pour stocker l’afflux des liquidités : la bulle de l’abus de confiance enfle chaque jour. Mais tout n’est pas possible . « Ça avait tout de suite commencé bizarre » déclare d’entrée Wackenheim, rassurez-vous cela continue selon et s’achève idem.