Traité d'indifférence ; La Nouvelle Année
Traité d’indifférence
Courtes méditations sur la vie, les huit textes ont un arrière-goût de mort subite. Nimier s’y épluche de ses illusions, de ses mensonges salvateurs, hume la mort, flatte le vide comme un animal familier. Il ouvre le recueil sur un constat en forme de cul-de-sac ; suit un « beau travail d’écolier » sur la difficulté de « se connaître soi-même ». Hitler s’invite entre les pages, le temps d’un papotage acerbe.
La Nouvelle Année
C’est une histoire de voiture : elle braque, elle recule, elle fonce ; c’est une histoire de jeune fille : elle s’appelle Anne, porte jupe plissée, cheveu batailleur, mignonne petite plaie au cœur ; c’est l’histoire d’un garçon, Roland. Il vit au jugé, véloce et tâtonnant. Anne morte, flics aux basques : escaliers, voiture, fuite. Puis commissariat, tabassage, évasion. Un conte de Noël exécuté par Roger Nimier, noir comme la terre qui durcit sous la neige. Une morale : Noël sent le sapin. Bonne année !