Intérieur Nord
Lauren, accompagnée semble-t-il de son vieux mari malade, n'est au départ qu'une touriste comme une autre, venue chercher du repos en montagne. Elle entre alors dans la vie du musher dont la compagnie des chiens, dans la neige, suffit à combler la profonde solitude. Du moins en apparence. Le musher raconte son histoire, à la première personne. Comme les autres personnages de Marcus Malte, il aurait pu avoir une vie ordinaire, n'eût été cette rencontre, ce quelque chose qui transforme irrémédiablement une existence. Toutes ces histoires se déroulent sur fond d'hiver : le solitaire avec ses chiens de traîneau, le voyageur de commerce éconduit, le fils orphelin en quête de mère ou le père en deuil de son fils cherchent tous un abri, une lueur, une issue. Parfois, ils y sont presque. C'est alors une illumination de beauté et de tendresse, sur fond très noir. Pour certains, la quête va s'éterniser. Le printemps, peut-être, ne reviendra pas.