Vent printanier
Un jour de printemps, Michaï, vieux musicien ambulant rescapé des camps, se retrouve devant la gare de Bobigny. Un campement de Tziganes vient d’en être expulsé pour les commémorations de la déportation. Le vieil homme y rencontre un petit garçon en quête des siens, Nicolaï… C’est du point de vue de l’enfance que les nouvelles de Vent printanier (nom de code de la rafle du Vel’ d’hiv’) évoquent l’épouvantable connivence de Vichy avec la « solution finale ». De retour sur les lieux de l’impensable, Hubert Haddad écrit ces quatre histoires, vraies de tout leur poids d’imaginaire, vraies des milliers de fois hier à Drancy ou ailleurs, et aujourd’hui comme en filigrane dans les regards effrayés des exclus sur un monde en lente perte d’humanité.