Opium Poppy
Encore et encore, on lui demande comment il s’appelle. La première fois, des gens lui avaient psalmodié tous les prénoms commençant par la lettre A. Sans motif, ils s’étaient arrêtés sur Alam. Pour leur faire plaisir, il avait répété après eux les deux syllabes. C’était au tout début, à Paris. On venait de l’attraper sur un quai de gare, à la descente d’un train…Au fil de cette traque à l’enfant, se dessine l’histoire d’Alam. Celle d’un petit paysan afghan, pris entre la guerre et le trafic d’opium, entre son désir d’apprendre et les intimidations de toute sorte, entre son admiration pour un frère tête brûlée et l’amour éperdu qu’il porte à une trop belle voisine… Ce surprenant roman à la précipitation dramatique haletante éclaire la folle tragédie des enfants soldats. « Qui aura le courage d’adopter le petit taliban ? » semble nous demander avec une causticité tendre l’auteur d’Opium Poppy.
On sort infiniment dépaysé et à la fois bouleversé par ce roman de toutes les épreuves, dans la belle filiation de Palestine (Prix Renaudot Poche 2009, Prix des cinq continents de la Francophonie 2008) vendu à plus de 60 000 exemplaires.