Dans les dernières années du monde
Vous vous souvenez d'Alain Gerbault, bien sûr ? Une vieille histoire de gosse, qui me tient. Voilà, je vais me mettre dans sa vie, et la rêver. Il y a de quoi faire : le ciel, la mer, deux fois la guerre, deux fois le tour du globe, partir toujours, l'aventure autrement dit, mais aussi, tout qui chavire autour du héros, et le héros lui-même. C'est le temps où ici, nous, la " civilisation ", ça a commencé à être mort, et de la pire manière, lentement, secrètement, jusqu'au cœur. Des décennies plus tard, nous en sommes à ça, à nous agiter, frénétiques, impudents, en avant de cette ombre, par crainte de la regarder en face. Un roman plein d'éclats de voix, tels que, comme Maeterlinck le fait dire au vieil Arkel, " si j'étais Dieu, j'aurais pitié du cœur des hommes. " JD.