Saint-Jean-Saint-Pierre : Un quartier mosaïque de Narbonne
Editeur : Romain Pages
Prenez une ville. Prenez Narbonne. Il y a le centre ville. La cathédrale, la place, les ruelles commerçantes et piétonnes. Il y a le canal et les promenades alentour. Il y a le marché quotidien sous la halle. Désormais, aussi, il y a la médiathèque. Il y a du monde qui circule et même des gens qui visitent. Qui de loin, parfois, viennent visiter.
Et puis une ville, quand on s'éloigne du centre, ce sont aussi des quartiers. C'est moins touristique, c'est moins visité mais c'est là que l'on vit, que l'on passe le plus clair de son temps. Une ville au fil du temps, des ans, des siècles, cela s'amplifie, cela se construit. Une ville, ça s'étend. Quartiers anciens et quartiers récents. Quartiers qu'il faut rénover et quartiers qui poursuivent leur essor. A l'ouest de Narbonne, après la voie ferrée, il y a quelques dizaines d'années, il n'y avait que des vignes. Et puis, d'un coup, quelques immeubles sont sortis là de terre. Sont restés un temps isolés. Des immeubles pour loger ceux-là venus d'au-delà de la mer, Harkis d'Algérie. Et cela s'est développé. Des écoles, des routes, des commerces sont apparus. Une, deux, trois statues aussi, comme points de repère. Et cela a continué. Nouveaux venus, nouveaux logements. Encore et encore.
D'abord, oui, isolés, pour peu à peu devenir réellement quartier, rejoindre la ville, s'y ancrer. On en vient, on s'y rend, on y passe. C'est Narbonne qui repousse ses frontières. Qui multiplie ses habitants et ainsi s'enrichit. Ce quartier a un nom : Saint-Jean-Saint-Pierre.