La Saison Spirituelle
La saison spirituelle pourrait être la chronique d’un été solitaire dans Paris. Le narrateur marche, rêve, écrit, se souvient. Elle est d’abord une méditation poétique, l’approfondissement jusqu’au vertige de certains instants de lenteur et de beauté, suspendus au-dessus d’un cours commun des vies et des apparences. à mesure que la saison va vers sa fin, le narrateur comprend que seule l’écriture peut lui permettre de correspondre à cet écoulement mortel, inexorable des heures : la ville alors, tour à tour grondante et silencieuse, décevante et merveilleuse, lui apparaît comme le cristallisé de son passé – de la même façon que son manuscrit n’est plus que le sillage de tant de jours à errer au long des rues, « sans rien espérer, sans attendre personne ».