Tombeau pour Laurencine C: Suivi de Reliquaire et autres poèmes
Les poèmes qu’on lira ici marquent incontestablement une rupture, peut-être provisoire, avec la tonalité, la respiration, la musique aussi très particulière et reconnaissable à laquelle l’auteur nous avait habitués. Et ceci aussi bien dans ses « poèmes courts » comme les Faims Premières par exemple, que dans les longs chants de sa tétralogie des oiseaux, comme son Paysage aux Neuf Corbeaux ou son Chant de l’Aigrette. C’est donc un curieux congé qu’il donne ici à la « belle poésie », comme Hegel parlait de « belle âme ». L’enfance y paraît sans trouble, le temps sans tremblement et des deux grandes humeurs qu’on connaît, il arrive à présent que la Cholera, la « jaune », l’emporte sur la belle manière noire, la voix de basse des Melancholia de jadis.