Correspondance avec Malwida von Meysenbug
Amie de Richard Wagner et adepte fervente de la philosophie de Schopenhauer, Malwida von Meysenbug se lia tout naturellement d'amitié avec le jeune auteur de La Naissance de la tragédie lorsqu'elle fit sa connaissance à Bayreuth en 1872. De retour en Italie, qu'elle avait élue comme seconde patrie, elle débuta avec lui une relation épistolaire qui ne prit fin qu'avec l'effondrement psychique de Nietzsche en janvier 1889. Elle compta ainsi parmi les rares personnes qui conservèrent au philosophe leur amitié après que celui-ci eut rompu radicalement avec les conceptions philosophiques et esthétiques auxquelles elles restaient attachées : Malwida ne cessa jusqu'au bout de rechercher un réconfort aux souffrances et à la terrible solitude morale de Nietzsche.