Correspondance générale : 1807-1837
A côté de ses textes poétiques et philosophiques, Leopardi a laissé une importante correspondance, qui demeure le dernier grand plan de son oeuvre encore inédit en français. Cloîtré durant toute sa jeunesse dans son palais de Recanati, les lettres sont pour lui le seul moyen de communication avec le monde extérieur. C'est à travers elles que l'on peut découvrir la genèse de sa création littéraire, et mesurer la solitude et la détresse qui furent les siennes. Avare de confidences intimes dans son journal, le Zibaldone (Allia, 2003), il a confié à ses correspondants les plus chers (Pietro Giordani, Antonio Ranieri) ses tourments, ses espoirs, ses projets. Ayant projeté de fuir secrètement Recanati, il écrit, avant son départ, une longue et déchirante lettre à son père, qui constitue un de ses textes les plus bouleversants. Une fois quitté le palais familial, la correspondance nous permet de suivre le fil de ses pérégrinations à travers l'Italie (Florence, Rome et Naples notamment). Pleines de notations souvent drôles, parfois acerbes, de renseignements sur la vie littéraire et politique italienne et les circonstances qui ont entouré la publication de ses oeuvres, ces lettres constituent assurément la meilleure façon de découvrir la vie de Leopardi.