Images en parole
L'auteur avait hésité. La parole ou les paroles. Puis le pluriel avait disparu. Il indiquait sans doute un flot trop vague et trop immense. Déluge des télévisions, sports et politique. Et il ne s'agissait pas de cela. Pas du tout. Simplement de ce qu'il peut y avoir de singulier dans la parole. La parole donc, seule et singulière, sachant et pouvant seule rendre compte et conte des multiples singularités des images. Seule contre toutes. Parole qui vient et va. Qui vient pour une fois de l'image sans lui dicter la loi. Qui va ensuite en direction de l'écriture. À travers champs sans rendre la monnaie. [...] Alors s'impose une lecture lente, loin des e-mails et des portables tchotchobizoubizou. M. C.