Marseille ville morte : La peste de 1720
La peste de 1720 à Marseille est emblématique du mythe qui entoure tous les fléaux du monde. " Les fléaux, en effet, sont une chose commune, mais on ne croit aux fléaux que lorsqu'ils vous tombent sur la tête. Pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus " écrivait Albert Camus. Et il est vrai qu'en ce mois de mai 1720 Marseille ne pensait pas à la peste ; non, certes, que fussent tout à fait oubliées celle de 1630 et, plus près, celle de 1649 aux 8000 victimes.
Les hommes oublient volontiers. Mais entre le danger d'une contagion et l'intérêt de ses affaires un négociant ne balançait jamais. Quant à la cité, elle avait confiance, car dans toute la Méditerranée, le port se prévalait de son organisation sanitaire sûre. Vulnérable pourtant, l'avenir saura l'apprendre à Marseille. Et cette étude historique décrit minutieusement et comme un roman, une catastrophe humaine de plus de 50 000 morts, ses causes et ses conséquences dans la mémoire collective, à partir de l'éternelle insouciance des hommes.
Un ouvrage que l'on lit comme une fiction. Concerne donc particulièrement le grand public.