Joseph Alessandri ou la face cachée de l'ombre
Né le vendredi 16 février 1940 à Tunis, Joseph Alessandri est un des grands peintres du Midi de la France dont l'univers est constitué essentiellement de reliefs peints et parfois brûlés où la matière, bois, fer, sable, tissu, carton, papier, résine, cuir, pierre et plâtre, tutoie l'objet de rebut. La mémoire de la Méditerranée et la nostalgie des racines sont interprétées dans des ensembles parfois monumentaux où la palette, extrêmement réduite, illustre les leçons du passé de l'art tout en dépassant les limites de la grammaire picturale patiemment acquise dans les Ecoles des beaux-arts d'Aix-en-Provence et de Marseille.
Il a été proche du peintre Mario Prassinos qu'il a connu à Eygalières, cité des Alpilles où il vit et travaille aujourd'hui après un long temps passé à Marseille.
L'ouvrage monographique de Claude Darras présente l'homme et son oeuvre selon sept périodes : les années d'enfance (1940-1954), les années d'apprentissage (1954-1963), les années marseillaises (1963-1975), les années studieuses (1975-1988), les années décisives (1988-2002), les années sereines (2002-2007) et les années de lumière (2008-2009).
La rétrospection de l'oeuvre peinte permet de distinguer, chronologiquement, plusieurs thématiques fondamentales, si l'on excepte les parenthèses des oeuvres de jeunesse, gouaches, encres, dessins et terres cuites (1954-1963), et l'exercice de la lithographie (1970) : Reliefs à rebut, Peintures à la cire brûlées, Collages (1963-1966), Villes et châteaux et Objets fétiches (1966-1971), Bois assemblés, Personnages et cordes, Personnages et cuirs (1972-1975), Papiers collés et déchirés (1972-1987), Portes, Bois et reliefs, Murs et fresques (1975-1987), Papiers collés, peints et déchirés, Hauts-reliefs, Paysages informels, Totems et Mégalithes (1988-2009).
Les reproductions d'oeuvres et les portraits de l'artiste sont l'oeuvre du photographe aixois Jean-Eric Ely.