La littérature prend le maquis
Devant le peu d'exigence du public et l'intronisation de la médiocrité dans l'arène médiatique, la littérature n'a que la ressource de l'esquive ; elle prend le maquis pour se sauvegarder elle-même, vivre à sa guise, continuer de développer dans ses ouvrages des perspectives de plaisir et d'élargissement dans la présence à soi-même et au monde. Jean-Pierre Otte dénonce les méfaits de la culture par tous, l'exception culturelle et autres petites infamies en art et en littérature, le parasitisme et l'onanisme oculaire. En même temps il s'efforce de comprendre l'avilissement et la platitude comme une étape nécessaire dans un processus de renouvellement. C'est dans l'ombre, en coulisse, en marge, que s'invente une culture nouvelle, libre, forte et fertile dont nous avons la plus grande nécessité dans le temps de la rupture et du passage.