L'ennui des deux Vénitiennes de Carpaccio
Mais qui sont donc ces deux Vénitiennes ? Deux prostitué & es attendant le client ? Deux aristocrates prenant le frais sur leur terrasse ? Cette œuvre du plus " intellectuel " et du plus mystérieux des peintres de la Renaissance, Vittore Carpaccio, a été considérée comme " le plus beau tableau du monde " et a, entre autres, séduit Marcel Proust. Ce que l'on sait c'est que ce tableau n'est, en fait, que l'une des parties d'une composition beaucoup plus grande dont un autre morceau a été retrouvé... en Californie et dont d'autres existent encore quelque part dans le monde ! Ce que tente ce court essai c'est d'imaginer ce que pouvait être cette composition dans son ensemble et qui sont ces deux femmes, en essayant notamment de comprendre où va leur regard... sans doute beaucoup plus loin qu'on ne l'a pensé et écrit jusque-là ! A ce véritable travail de " décodage ", à l'interprétation séduisante et troublante faite de ce tableau donnant à la femme un rôle inattendu dans notre monde, s'ajoutent les résonances que l'on peut étonnamment percevoir dans deux œuvres plus contemporaines, l'une de Gustave Caillebotte l'autre d'Edward Hopper.