Essai sur la grandeur
Plus qu'un livre, il s'agit ici d'une main tendue, d'une conversation sans comédie, décrivant l'essor d'une conscience à la recherche d'elle-même, c'est-à-dire de sa propre mesure, ici nommée «grandeur». Cet essai prend la forme d'un récit assez animé, sensible, vif, souvent très incarné, où un homme est seul au creux de l'expérience. L'ensemble se développe selon trois stades: la découverte de l'exil humain, celle de la patrie, puis celle de la grandeur qui accorde l'exil et la patrie. Contre l'usage des antidépresseurs et des anxiolytiques, cet essai fait valoir que l'angoisse est le précieux capital humain, l'appel nécessaire à la vie illimité de l'esprit; une méditation qui permet de comprendre notre situation, de soutenir notre séjour et de cesser de vivre comme ne vivant pas.