La liberté de la conscience
La littérature du shivaïsme est d'une richesse qui n'a d'équivalent que dans le bouddhisme. Parmi les branches les plus remarquables de cet immense « arbre des tantras » se trouve le courant spirituel dont le grand philosophe Abhinavagupta fut vers l'An Mille le plus célèbre représentant.
Maître du shivaïsme dit « du Cachemire », Râmeshvar Jhâ, ici traduit en français pour la première fois, a été certainement au XX e siècle le plus digne héritier de ce courant. Il laisse une oeuvre théorique très vaste, dont La Recon- naissance de la plénitude (Pur?atapratyabhijña) ainsi que des milliers de vers qu'il notait chaque jour à titre de méditation dans ses agendas.
Râmeshvar Jhâ avait coutume de le dire : « Je ne prends pas de disciples ;
Personne n'est mon disciple. Ceux qui veulent être disciples, en un instant je leur confère le statut de maître ! » Car le vrai maître n'est pas un individu, mais le vivant « Je suis » qui bat au coeur de tout et de tous.
Le recueil de courtes notes spirituelles intitulé La liberté de la conscience (Sa?vitsvatantryam) a été publié en 2003 à Bénarès par ses disciples. Le second texte ici publié, L'Essentiel en bref, est une courte lettre adressée à un ami qui fut publiée à la suite du grand livre La reconnaissance de la plénitude.