En plein vent
Le héros a tout quitté de sa vie ordinaire, provisoirement, pour la reconsidérer et, éventuellement, la reprendre sur de nouvelles bases. Il convoque des amis pour leur dire ce qu’il pense d’eux – mais aucun ne viendra –, il s’égare dans une forêt et s’aperçoit à cette occasion qu’il a perdu tout contact avec la nature, il maltraite ses intestins qui le lui rendent bien. Et puis il rentre dans le rang, un rang lourd de menaces.
Ce roman est écrit à la manière si particulière de Nicolas Bouyssi, soit une manière à la fois douce et implacable de cerner les pensées d’un personnage, de l’amener à formuler les raisons et les conséquences d’une crise intérieure qui remet en cause les fondements de sa propre vie. Ici, entre autres, une conjugalité qui ne dit pas son nom mais fait bien ressentir son poids, une insertion sociale vécue douloureusement, un réseau amical décevant.