La Poétesse
La Poétesse porte dans son titre la trace d'un féminin dégradé. En séries de proses précipitées, on peut dire que ce livre aborde la question du sexe des livres comme de ceux qui les ouvrent. Il s'agit de voir la poésie comme objet accidenté. L'héroïne Poétesse note au jour le jour les événements qui se présentent. Un soir elle décide d'étrangler sa sœur jumelle. Elle achète une corde mais sa sœur est déjà morte.
Pasolini lui rappelle qu'il était populiste comme Boulgakhov se disait mystique à la cour de Staline. Des événements se succèdent. C'est assez simple. Tout travail sur soi-même est un travail sur le langage et par conséquent sur le bien commun. Quelqu'un dit : « Ma guerre se nourrit d'une guerre, je dois essuyer un féminin terrible. »
Un livre violent, souvent drôle et qui ne sépare pas l'écriture du poème de l'exercice de vivre.