L'Absence d'oiseaux d'eau
"Tu m'as répondu j'étais ta rivière? mais pour qu'il y ait une rivière, il faut qu'il y ait un lit, comme un récipient pour tenir l'eau.
Tu étais mon lit."
Ce roman était à l'origine un échange de lettres avec un autre écrivain. Emmanuelle Pagano et lui se l'étaient représenté comme une oeuvre de fiction qu'ils construiraient chaque jour, à deux, et dans laquelle ils inventeraient qu'ils s'aimaient. Évidemment, ils ne savaient pas jusqu'où le pouvoir du roman les amènerait. Ils ne connaissaient pas la fin de l'histoire.
Il est sorti de sa vie brutalement, abandonnant ce texte en cours d'écriture.
En partant, il a repris ses lettres.
Il y a donc des vides, des ellipses cruelles dans ce roman, des ellipses dans lesquelles il faut imaginer ces lettres, qu'il publiera peut-être un jour, une autre fois, ailleurs, séparément. Ces ellipses sont un des éléments dramatiques important : par elles s'insinue le doute sur la réciprocité et puis la douleur du silence qui peu à peu s'installe.