L'enfant qui criait au loup
« J'ai reçu un appel du passé. » Varg est appelé en renfort dans une affaire de double meurtre. Le principal suspect est Jannegut, un gamin placé très jeune en famille d'accueil. Il s'est retranché sur les pentes escarpées d'un fjord, et la nuit tombe. Le garçon n'accepte de parler qu'au détective privé. Pourquoi ? Dans la ligne de mire des flics tapis plus bas, et sous les yeux avides des journalistes déjà sur place, Varg accepte cette mission périlleuse. Les chemins du garçon et du détective s'étaient déjà croisés du temps où Varg sévissait à la Protection de l'enfance, au début des années 70. Retiré des bras d'une mère toxicomane à l'âge de 3 ans, puis témoin à 6 ans de la mort de son père adoptif dans des circonstances ambiguës, Jannegut est placé dans une ferme isolée de l'Angedal, chez Kari et Klaus Libakk. Le mauvais sort s'acharne quand, quelques années plus tard, le couple est retrouvé sauvagement assassiné. L'adolescent mutique et introverti écope de dix ans de prison qui lui suffiront tout juste à nourrir un projet de vengeance à l'encontre de tous ces soi-disant « bienfaiteurs ». Dans ces circonstances, il faut s'attendre au pire à la sortie de prison... Que ce soit Varg et ses collègues de la Protection de l'enfance, le directeur de l'orphelinat ou encore l'avocat de la famille, tous gravitent à leur manière autour du « cas Jannegut » qui semble le plus parfait exemple de l'échec des politiques sociales en Norvège.