Disparu de mai 68
Auguste Brodier, policier à la retraite, est précipité du haut d’une falaise par un certain Alain Malangeaux, bouquiniste sur les quais de Seine. L’agresseur chuta avec sa victime. Or rien apparemment ne liait ces deux hommes. Alors ? Acte de folie ? Vengeance? Querelle ? Jalousie? Affaire de mœurs ?
L’enquête du commissaire Jean Schneider l’amène à croiser la belle Chloé, la thésarde, et Antoine, l’archiviste et surtout à revisiter le Paris de mai 68, son Quartier Latin, notamment cette nuit du 10 au 11 mai, rue Gay Lussac, où policiers et manifestants s’affrontèrent avec une rare violence.
Une nuit d’émeute fixée à jamais sur les clichés du photographe Olivier Garbon. D’où émergent les figures du CRS Brodier et celle du géniteur du bouquiniste, de part et d’autre de la barricade ; d’autres protagonistes aussi comme Raoul Delraux, flic manipulateur et déjanté, plus tard recyclé dans une agence de gardiennage et à la direction d’une officine d’extrême droite.
Et si la double mort de la falaise trouvait son explication cette nuit-là ?
Personnage halluciné, serial killer obsédé par la mélodie des « Marches du Palais », Delraux va transformer l’enquête en une course poursuite mortifère où tout le monde semble avoir perdu ses repères : Chloé s’amourache d’un flic; Antoine, pervers polymorphe, subit les outrages de Jade, travesti asiatique; et l’histoire rebondit étrangement dans l’arrière salle d’un Eros Center d’Amsterdam.