Monsieur Madone
Une femme, un homme, un chien, se promènent en décembre sous une pluie fine dans le parc du château de Versailles. Des amoureux ? Ils ne se tiennent pas par la main mais leurs corps qui marchent au même rythme, ce pas tranquille, tout semble indiquer une intimité. L'homme s'appelle Nicolas Brenner, et son frère, Hugo, était l'amant de Clémentine. Cinq ans plus tôt, il s'est suicidé. Il n'avait que trente huit ans mais il a refusé la déchéance à laquelle un cancer mortel le condamnait.
C'est la première fois que Nicolas et Clémentine se retrouvent depuis l'enterrement. Avec infiniment de respect, d'attention l'un à l'autre, d'amitié, de tendresse, et surtout en s'autorisant à rire, ils vont se donner la force de parler de l'absent qui a définitivement changé leur vie. Assis sur un banc, protégés par les arbres, ils osent enfin se dire ce qu'ils n'arrivent à dire à personne.
L'irréparable de la perte, l'indignation devant la mort, le refus d'être consolé, et pourtant, cette envie de vivre et d'aimer. Et notamment, aimer, un après-midi encore, leur « Monsieur Madone ».
Avec Monsieur Madone, Maïté Bernard aborde le thème du deuil, avec beaucoup de légèreté, de simplicité. Et elle nous livre un roman tendre et généreux, un roman qui donne envie de vivre et d'aimer.