Le Roman d'Henri IV, Tome 1 : La jeunesse du roi
"S'il n'est que littérature adaptée à l'histoire, ou l'histoire adaptée à la littérature, le roman historique déçoit. On ne sait ce qui agace le plus - une vérité limitée au costume, à la superficie, ou l'absence de vérité interne, d'inspiration. D'un Jules César, d'une Cléopâtre, nous attendons autre chose encore que les actes connus, les gestes convenus. L'histoire les a haussés à un plan où ils excitent notre attente, restent vivants, toujours capables de pensées, de volontés étonnantes. Il n'est que d'aller dans leur ligne, et plus avant. Ainsi Shakespeare. Ainsi, à la façon shakespearienne, Heinrich Mann. L'essentiel de ce roman d'une époque où tout était remis en question est que l'auteur remet à son tour tout en question. Et cela à la façon du XXe siècle, dans la mesure où elle s'apparente à celle du XVIe. Nombre de problèmes aujourd'hui sont les mêmes qu'alors, ou plutôt aujourd'hui comme alors tout devient problème." Félix Bertaux, compte rendu de "La jeunesse du roi Henri IV", "La Nouvelle Revue Française, novembre 1935.