Débris sur le rivage
Après "Marchandise non dédouanée" (Prix François Coppée 2002, décerné par l'Académie Française) et "Terrain de manoeuvres" (2008), ce recueil, "Débris sur le rivage", vient conclure une trilogie. Ici trois étapes, face aux assauts des événements collectifs qui scandent le déroulement de la vie. Constructions chimériques. Rêveries. Dégradations. Et au fil de ce retour d'impressions, de réminiscences, les mésaventures d'une figure imaginaire, Abel Zéfirin. Car personne ne cesse jamais de se raconter des histoires, d'être un amateur de mensonges. Paraboles, ou plutôt montages métaphoriques, sur l'Idéalisme, la Justice, la Liberté, le Temps, l'Espérance. Les certitudes épiques s'effondrent sous la dérision. Les envolées lyriques se fracturent. Les artifices des strophes rimées et de la chanson narguent l'appel assommant à la "modernité". Les apologues éternels tremblotent d'ironie. Même si les mots n'y sont pas poussés jusqu'à perdre leur sens, "Débris sur le rivage" met à mal l'écriture-ronron. Sans excès de voix. Sobre combinaison d'émotions et d'incitations à réfléchir sur les environs du monde.