Je suis toujours en bonne santé
"Agnès Côte, découvre la correspondance entre un frère, Charles, poilu de la guerre 14-18 et de sa soeur Jeanne, restée dans son village de Morre, à côté de Besançon.
Cette correspondance couvre douze années, du service militaire de Charles qui débute en 1907 à sa démobilisation en 1919.
L'ouvrage nous livre un double témoignage : les écrits de Charles renseignent sur la vie dans les tranchées et sur le déroulement de la guerre, ceux de Jeanne racontent sa vie de femme restée seule au village.
La formule « je suis toujours en bonne santé » qui clôture leurs échanges démontre les effets de la censure militaire et une forme d'autocensure pratiquée par les soldats eux-mêmes pour ne pas inquiéter leurs proches.
Longtemps, ces millions de soldats ont tu les souffrances physiques et psychologiques qu'ils ont endurées dans les tranchées, marqués à jamais dans leurs corps et dans leurs esprits."