Jackie
Si la grand-mère centenaire de Kelly Dowland n'était pas tombée malade, cette exubérante trentenaire blonde, joueuse de tuba dans un orchestre symphonique, ne se serait probablement pas mise à écrire. Tant qu'un souffle de vie animera encore Jackie, sa grand'ma, elle tiendra son journal.
Les souvenirs heureux avec la vieille dame se mêlent à son quotidien de mère de famille new-yorkaise et de musicienne d'orchestre. Kelly ne passe pas inaperçue parmi ses collègues masculins de la section des cuivres. D'eux, de Joe, son compagnon, acteur shakespearien et amateur de vins français, d'Elton, son petit garçon fou de Star Wars, ou de ses copines qui ne teignent pas leurs cheveux blancs, elle livre des portraits où la précision le dispute à un humour ravageur.
Au fil des pages pourtant, l'émotion prend le pas, tout entière dans la tendresse de Kelly Dowland pour ses personnages, et dans l'évocation de son lien avec une grand-mère dont la liberté et la fougue lui ont été laissées en héritage.