Les cigales en héritage
La vie de Mathilde bascule avec le départ de Pierre, son mari. Il la quitte pour suivre une autre femme, plus jeune. A 46 ans, désemparée, elle s'enferme dans un monde de rancoeur et d'isolement, habité par le souvenir de vingt-cinq ans de bonheur couronnés par la naissance de leur fille, Aline. Elle se retrouve soudainement face à elle-même, à sa solitude et à ses peurs, s'embourbant dans un passé dont elle n'arrive pas à se défaire. Deux ans plus tard, sa vie bascule de nouveau avec ce pli postal qu'elle reçoit des Etats-Unis et qui contient une convocation déconcertante d'un avocat new-yorkais, accompagnée d'un billet d'avion. Si elle n'apprend rien de ses parents sur cette histoire rocambolesque, elle perçoit cependant une gêne lorsqu'elle les interroge. Dans le cabinet de l'homme de loi, la lecture du testament de Ginette Robin, célèbre cantatrice connue sous le nom de Angie Simon, laisse Mathilde abasourdie : elle hérite de ses droits sur les enregistrements français, d'un appartement parisien et d'un terrain dans le Var, dans le village où elle est née précisément. De retour en France, malgré les perspectives réjouissantes qui se dessinent, la solitude insidieuse rattrape Mathilde. Personne ne semble vouloir l'aider. Pourtant, elle est persuadée que ses parents détiennent la clé à ce mystérieux héritage, d'autant plus que dans le grand album de photos de famille, on y retrouve, une seule fois, une petite Angèle, dont sa mère lui avait avoué, il y a longtemps, qu'elle avait disparue. Mais entre Angèle et Ginette, les prénoms sont différents ! Sa recherche sur l'origine de ce legs conduira Mathilde jusqu'au chef de chant qui accompagna Angie sur les routes des plus grands opéras du monde, un être blessé et meurtri, réfugié dans son vallon varois. Progressivement, ils finiront par s'apprivoiser et les pièces du puzzle de la vie de Mathilde s'ordonneront. Elle va découvrir petit à petit ses propres racines et apprendre à s'ouvrir aux autres. Elle comprendra que le bonheur n'est jamais acquis et qu'il est vain de chercher à reproduire ce qu'on a perdu.