Á l'adolescence, s'engager pour exister
Avec la participation de Fatima Touhami (psychologue) et Rahmeth Radjack MD (pédopsychiatre) Groupe « Engagement des jeunes » de la Maison de Solenn, Maison des adolescents de l'Hôpital Cochin, AP-HP, Paris, France Poser la question de l'engagement à l'adolescence, c'est s'interroger sur l'essence même de l'adolescence, étape de vie entre l'enfance et l'âge adulte intimement liée à la révolte et aux défis. À des périodes différentes de l'Histoire, ces jeunes en colère témoignent d'une dynamique vitale qui maintient l'individu du côté de la créativité et de la transformation de la société. Pour cela, il est nécessaire de l'encadrer, de la contenir pour ne pas laisser l'adolescent se perdre sur les chemins de la destructivité. En effet, pris dans ses transformations corporelles, le jeune se voit engagé, parfois malgré lui, dans le tourbillon du changement. Il ne peut répondre à cette violente injonction qu'en devenant acteur de son expérience. Il le fait alors avec passion, au nom d'idéaux, parfois avec une certaine désorganisation. Ce texte analyse à partir de situations concrètes l'engagement des adolescents dans des radicalités qui aujourd'hui prennent notamment des formes idéologiques, islamiques ou écologiques. Le rôle des institutions n'est pas de réprimer ces idéaux mais d'aider le jeune à en faire quelque chose, en l'autorisant à penser autrement et à poursuivre l'élan créatif de l'humain.