Un président ne devrait pas faire ça : Inventaire d'un quinquennat de droite
Dénoncer sans complaisance c'est bien, expliquer sans raccourcis ni simplisme c'est mieux ! » Ce bilan du quinquennat Hollande s'y emploie et donne des clés. Un quinquennat de droite ?
Une vraie continuité avec la présidence Sarkozy ? Certainement.
L'ouvrage le démontre, sur tous les terrains. À l'exception, certes importante du mariage pour tous, pas une mesure que la droite n'aurait pu prendre.
Soit, mais encore faut-il en saisir les causes. C'est l'objet de ce livre : ne pas se satisfaire des anathèmes faciles, mais exposer les enchaînements au gré desquels se fit la politique Hollande. Car si l'on veut, à l'avenir, ne plus revivre une séquence où un président, élu sur des valeurs de gauche, reprend ensuite pour l'essentiel le discours de la droite et applique son programme - ce qui a pour effet de pousser cette dernière encore plus à droite - ensuite, alors il faut comprendre.
Comprendre pourquoi cette permanence dans la construction d'une Europe libérale ? Pourquoi tant de cadeaux sans contrepartie pour les entreprises ? Pourquoi cet abandon des sans-logis, des précaires, des syndicalistes, et ce creusement constant des inégalités ?
Pourquoi rien pour les sans papiers, rien contre les discriminations, et puis l'« identité française » placée au centre du débat politique ?
Pourquoi cette politique contre son camp, contre le salariat et singulièrement contre les jeunes et contre les femmes au travail ?
Pourquoi ces guerres ?
Pourquoi cette politique sécuritaire, la criminalisation du mouvement social, les violences policières et tant de jeux sur les peurs, quitte à faire monter le Front national ?
Pourquoi aucune démocratisation de la monarchie républicaine ?
Pourquoi si peu d'écologie ?
Pourquoi, arrivées au pouvoir, les directions du PS mènent-elles les politiques de leurs adversaires ; alors que ces politiques, chaque fois, les font perdre ?
On trouvera dans cet ouvrage collectif des explications pour que demain ne répète plus jamais ces cinq années perdues pour la gauche.