L'auberge rouge
L'histoire nous transporte en octobre 1799 sur les bords du Rhin. Deux jeunes chirurgiens militaires français, originaires de Beauvais, rejoignent leur brigade. L'un s'appelle Prosper Magnan ; Hermann a oublié le nom du second, qu'il nommera Wilhem. Ils s'arrêtent dans une auberge « entièrement peinte au rouge ». L'aubergiste leur cède sa chambre : toutes les autres sont occupées. Débarque un voyageur, porteur d'une lourde valise, pleine d'argent. C'est un riche négociant, fort affable. Les jeunes gens l'invitent à leur table et lui offrent de partager leur chambre. Troublé par la présence de cette fortune, Prosper ne parvient pas à s'endormir : des rêves éveillés l'agitent et le plongent dans un scénario de crime parfait. Effrayé, il se précipite au dehors, arpente fébrilement la campagne et reprenant ses esprits, rentre à l'auberge et s'endort. Au matin, réveillé par le vacarme qui règne dans l'auberge, il découvre le négociant mort, gisant dans une mare de sang à côté de son instrument de chirurgie...