Pardonner : l'impardonnable et l'imprescriptible
Pardon, oui, pardon. Je viens de dire " pardon ", en français. Vous n'y comprenez sans doute rien, pour le moment. " Pardon. " C'est un mot, " pardon ", ce mot est un nom: on dit " un pardon ", " le pardon ". C'est un nom de la langue française. [...] Entre don et pardon, il y a au moins cette affinité ou cette alliance : outre leur inconditionnalité de principe, l'un et l'autre, don, et pardon, don par don, ont un rapport essentiel au temps, au mouvement de la temporalisation. Et pourtant, lié à un passé qui d'une certaine façon ne passe pas, le pardon reste une expérience irréductible à celle du don, d'un don qu'on accorde plus couramment au présent, à la présentation ou à la présence du présent. J.D