Ces femmes que j'aime
" Il ne suffirait évidemment pas de mettre les femmes à la place des hommes pour qu'il y ait un monde nouveau. Et il faut dire que la plupart des femmes agissantes qui lancent de tels mots d'ordre ont déjà été elles-mêmes mutilées, déformées, façonnées par les hommes à leur image, elles ont souvent été réduites à l'état d'hommes par les conditions mêmes de la lutte qu'elles mènent. Le " machismo " en jupon n'est pas plus intéressant que l'autre. Il est seulement plus excusable. La femme a été la grande victime de l'homme (...). La formule femme égale de l'homme ne saurait suffire. Il s'agit de tout autre chose : il s'agit de changer l'homme. S'il y avait le moindre respect de la féminité, la sexualité aurait été depuis longtemps reconnue comme un partage et un échange, sans " prise " et sans " preneur " ; sans " séduction " et sans " conquête ". " Romain Gary.