Eloge du rot
Est-ce la gène qui l'accompagne, toujours est- il que le rot n'est plus un sujet de curiosité anthropologique. Et ce, pour une raison bien simple : au XIXème siècle, quelques aristocrates éclairés de la III république se sont fait les parangons des bonnes manières. Il fallait en finir avec les relâchements des soldats de l'Empire décadent, qui, las de l'indifférence de leur hiérarchie, eurent, pour notre plus grand malheur, tôt fait de célébrer le borborygme au rang de manifestation ultime de leur pleutre existence. C'en était trop. Depuis, le rot est l'injuste victime d'un ostracisme étroit, urbain, bourgeois, pour tout dire énigmatique, qui témoigne d'une propension rare de nos congénères à s'enfoncer dans l'ignorance