Le peintre et l'animal en France au XIXème siècle
Ce livre présente les peintures de l'animal aussi bien comme des oeuvres esthétiques que comme des reflets d'une vie sociale : voici le cheval de l'autorité virile et militaire peint par Géricault ; à la femme restent la colombe d'une vertu à la Greuze et le perroquet babillard qui traverse le siècle, de Courbet à Manet et à Ziem. Ce sont encore les troupeaux de l'académicien Gérôme, mais aussi le bétail de tant de peintres de la vache et du mouton, successivement courtisés par tous les hommes politiques, à Barbizon - Troyon ou Millet - ou en Normandie - Boudin et Roll. Marqueur des distances entre l'homme et la bête, l'animal de Grandville est au plus près de l'homme, le tigre féroce de Delacroix au plus loin. Après 1870, Darwin arrive en France, et en son nom, Odilon Redon apprend aux araignées à sourire. De féroces, les fauves deviennent sauvages grâce à Surand, Gérôme, Morot ou au Douanier Rousseau. Ce parcours riche de perspectives nouvelles, illustré de plus de 300 reproductions de tableaux, croise les destins des plus célèbres artistes, comme Rosa Bonheur, et d'une quantité de peintres oubliés (Durst ou Van Marcke), rassemblés dans un très important dictionnaire illustré incluant tous les artistes qui, souvent ou rarement, de près ou de loin, de la souris au mammouth, ont représenté des animaux.