Les Salons des artistes coloniaux
A partir de 1880, des centaines d'artistes, bénéficiaires de bourses de voyage, partirent aux quatre coins du monde croquer les paysages, moeurs et types physiques des indigènes. Le sol colonial fut bien sûr une destination privilégiée. Au début du siècle furent créées de nombreuses récompenses tel le prix Abd-El-Tif, qui donna droit à un séjour de deux années dans la villa algéroise du même nom, ceux de l'Indochine, de l'AOF, de Madagascar, du Maroc, de la Tunisie, de l'Algérie, de l'AEF, de la Guadeloupe... et ceux des grandes compagnies maritimes. Tant outre-mer qu'en métropole, des associations artistiques coloniales virent le jour, organisèrent de nombreuses expositions et financèrent les voyages et séjours de leurs lauréats. L'auteur a entrepris une véritable quête du Graal pour retrouver l'histoire oubliée de ces sociétés d'artistes, leurs archives et leurs rarissimes anciens catalogues d'exposition. Il nous livre ici une synthèse inédite de plus de 150 d'entre eux. La première partie de l'ouvrage détaille l'histoire des diverses sociétés artistiques, les conditions d'obtention de bourses de voyage et en donne les titulaires. La seconde partie est constituée d'un dictionnaire de plus de six cents sculpteurs qui fournit, pour chacun d'entre eux, les divers prix et médailles qu'il reçut, les expositions coloniales auxquelles il participa et les oeuvres qu'il y présenta.