Pain, adour et fantaisies
De Jean Paulhan avec ses Fleurs de Tarbes au turbulent Jules Laforgue et ses Complaintes, en passant par l'impératrice Eugénie et la reine Yvette Horner, qui firent beaucoup pour les trains, le thermalisme et l'accordéon, la Bigorre est assurément une terre attachante. Elle est connue aussi pour son rugby et ses cols mythiques qui musclent les mollets et la réputation des coureurs du Tour de France. Au pays des grottes, du Tourmalet, du Pic du Midi, de la balaguère, ce vent qui "mange la neige", et du porc noir qui ne mange pas n'importe quoi, la garbure et le madiran ont également de beaux jours devant eux. Fraîches et colorées, ces chroniques - qui se souviennent à la fois de Gino Bartali, de Jack Palance, des Harlem Globe Trotters, de l'Ange blanc, de Francis Blanche et d'Abdelkader Zaaf - "carburent" aux coups de cœur pour une région ouverte aux rumeurs du monde et aux images de l'enfance. Celles d'un écrivain né à Oran, au bord de la Méditerranée, et, à l'origine, nourri des lectures de Zembla, de Tartine Mariole et de Blek le Roc.