Les faubourgs de l'enfer. Le quinconce II
Aux yeux de John, tout juste sorti de sa campagne et de l'enfance, Londres était une promesse de liberté. Un monde nouveau, en ces années 1820, aimanté par le progrès et annonciateur d'une prospérité sans précédent, n'était-il pas en train de naître dans cette cité de toutes les audaces, de tous les défis, que chacun désignait comme le phare de l'univers ? Sa mère et lui devaient y trouver sinon la clé des agissements de ce mystérieux "ennemi" a chanté à comploter contre eux dans l'ombre, en tout cas les secours que semblaient leur offrir de grand coeur quelques bonnes âmes... Il leur faudra tomber de haut. Progrès et prospérité, par ces temps trop prometteurs pour être honnêtes, se paient au prix de la sueur et parfois du sang des pauvres : ces pauvres à qui John avait appris à faire l'aumône au sortir de l'office du dimanche - et dont lui et sa mère feront bientôt partie, réduits en quelques mois à une misère dont ni l'un ni l'autre n'eût pu soupçonner la brutalité, et moins encore l'abjection. Mais en John une force obscure s'insurge : le désir de savoir, plus fort que toutes les violences subies, que toutes les tentations offertes à la faiblesse, l'entraînera vers de nouveaux labyrinthes où il acceptera de se perdre, dans l'espoir insensé de débusquer, au détour de la route, le secret qui gouverne son destin... Vaste roman picaresque, mais surtout fable initiatique où se révèlent tout ensemble l'identité d'un personnage et celle d'une époque dissimulée derrière ses masques, le Quinconce a été salué des deux côtés de l'Atlantique par une critique éblouie.
Les cinq "livres" qui composent cette saga pleine de bruit et de fureur (Le Quinconce, Les Faubourgs de l'enfer, Le Destin de Mary, La Clé introuvable, Le Secret des Cinq Roses) forment la quintuple combinaison d'une énigme qui, on le devine, déborde insidieusement le champ de la simple fiction.