La rançon
Ce roman qui à l'époque de sa première publication (Gallimard, 1952) avait séduit quelques lecteurs de haut rang - Roger Nimier, Claude Mauriac, Jean-Louis Bory, Roger Stéphane... - n'avait bizarrement jamais été réédité. Sur fond de guerre en Espagne, deux combattants étrangers venus soutenir la cause des Républicains, un Belge et un Français (ce dernier, sous le nom de Réaux, étant clairement désigné comme un double de Malraux), font équipe dans le même avion. L'heure est à la méfiance (les "camarades" voient des traîtres partout) ; les deux hommes s'observent, se parlent ou se taisent, finissent par s'avouer quelques secrets - et vont tenter d'exorciser ensemble un passé souvent lourd à porter... Confusions de l'Histoire et confusion des sentiments... le problème est moins de trouver le courage de se battre que de tenter d'y voir clair à l'heure du combat.
Paul Nothomb, dernier survivant de l'escadrille España fondée en 36 par Malraux - dont il restera l'ami jusqu'au dernier moment - a poursuivi depuis la fin de la guerre une oeuvre de romancier et de philosophe que les lecteurs d'aujourd'hui sont en train de redécouvrir (N'y être pour rien, Non lieu, Le Délire logique, Malraux en Espagne, Le Second Récit - tous aux Editions Phébus).