Naufrages
Depuis plusieurs années, le vieux loup du Grand Sud annonçait qu'il travaillait à un livre sur les Naufrages, qu'il avait conçu, semble-t-il, comme une sorte de prise de congé. Il en a achevé la rédaction peu avant le début de cette année 2002 qui le verra fêter ses 92 ans.
Comme toujours chez lui ou presque, on a affaire à l'un de ces livres inclassables, hirsutes, où la fiction et l'autobiographie poursuivent une étrange partie de cache-cache.
Écrit dans le sillage du Passant du bout du monde (Phébus 2000), qui avait surpris la critique par sa verdeur intacte, par sa jeunesse déraisonnable, Naufrages peut se lire comme le chant d'adieu d'un homme qui s'est toujours ingénié à conformer sa vie - et son oeuvre aux grands rêves de son enfance. Une leçon de fidélité. Et une nouvelle invite à prendre le large...