Les mains de Fatma
Le narrateur, Farid Yacine, est un jeune " beur " d'une cité HLM périphérique ordinaire, à Hyères dans le Var. Il s'adresse à son ancien professeur de collège, Madame Spinelli, pour la remercier d'avoir été la principale source de sa réussite scolaire. Dans ces lettres, de septembre 1998 à février 1999, Farid construit une chronique de son entrée dans la vie adulte, alors même que son père, Youssef, est retourné à ses oliviers, là-bas ! Cette chronique dans la cité est illustrée, ponctuée de courts textes de fiction, " extrapolations imaginaires intimes ", poèmes, contes et nouvelles qu'il offre et sommet à son professeur, en convalescence dans une maison de repos " quelque part au fin fond de la douceur angevine... ". Traversé, travaillé par une " conspiration de mémoires " le récit alterne chronique et fictions. Il se caractérise aussi par l'invention d'une langue mêlant et confrontant langage châtié et références littéraires, langage caractéristique de la culture des jeunes des cités. Les Mains de Fatma est un hommage à cette jeunesse des cités dont l'intégration est une réalité.