L'homme qui volait au-dessus des arbres
Une satire de l'intellectuel assoiffé de savoirs, affamé de femmes, collectionneur de poissons et d'oiseaux. Un portrait plein d'humour du crétin voyageur, boulimique d'expériences exotiques, passant, toujours très vite, de la Crète à la Birmanie, de la Corée à la Patagonie... L'ornithologue volage et dendrophile finit par mourir emprisonné dans les bras et le creux d'un arbre étrangleur. Entre-temps, grâce à d'ultimes lueurs de lucidité, il a pu se pencher sur son passé, y jeter des regards cursifs, en exhiber quelques dérisoires lambeaux dépenaillés. Au moment de mourir, défile devant ses yeux un catalogue de créatures (du beau sexe) et des arbres qu'il connut intimement. Un coup d'œil caustique et attendri sur ses années de lycéen et de perpétuel étudiant. Le coureur increvable s'imagine à la fin comparaissant devant le tribunal suprême des Enfers, chargé de lui donner une nouvelle âme. Il ne deviendra pas Bouddha, mais sera dégradé, se réincarnera dans le corps d'un besogneux bousier, symbole de Sisyphe ou du dieu égyptien Râ..