La vie lente des hommes
1939, c'est la mobilisation générale. Bussy, 13 ans, est emmenée de Paris par son père, violoniste ombrageux, pour être soustraite à la guerre. Après l'Exode, dans le village de province et le chaos des événements, sans guide maternel, elle rencontre un jeune résistant, Daniel, qui change son destin. De son côté, Tristan, qui a lui aussi subi l'exode, aperçoit Bussy dans la foule à la Libération, et s'amourache d'elle. Elle lui échappe mais le hasard les réunira, ils se marieront. Le temps passe, la vie de Bussy semble enfermée dans un secret, mais coule comme une eau sans force. Ils ont une fille, Esther, qui, avec un vieillard, tient un chenil. Esther nous raconte l'errance de sa mère. Tous semblent mener la même vie lente qui leur fait traverser l'existence courbés et l'oeil baissé. Bussy, qui a fait l'apprentissage de la liberté, les abandonne et part.
L'auteur de Courir dans les bois sans désemparer (2006) et Du silence sur les mains (2008), se tient de nouveau au plus près d'êtres qui refusent le destin que leur a fait la vie et qui, comme Bussy, parviennent à se rendre libres. Elle fait preuve à nouveau de cette même écriture qu'un critique a qualifiée d'ensorcelante qui a fait le succès de ses précédents romans.