Traité du même
Le " Traité du Même " constitue le deuxième tome de " L'Europe et la Profondeur " publié en 2007 aux Nouvelles Editions Loubatières. Ici, en bien des points, la philosophie cède le pas à la théologie ; la métaphysique à l'histoire, à la politique et à la critique sociale. Il s'agit maintenant de tirer les conséquences pratiques de ce qui, dans " L'Europe et la Profondeur ", n'était encore qu'une " généalogie " de l'Occident. Des thèmes nouveaux ou seulement ébauchés dans le premier livre sont abordés de front, pour certains débouchant sur des analyses de l'actualité la plus brûlante sinon la plus vulgaire de notre monde. C'est ainsi qu'à côté de relectures des grands textes de la tradition littéraire (Dante, Kafka, Chrétien de Troyes, Shakespeare, Dostoïevski, Saint-Simon, Proust, etc.), on trouvera dans ce " Traité du Même " des examens approfondis de phénomènes très modernes tels que le système néo-libéral, la laïcité, le sionisme, le mouvement caritatif, le persistant malaise de l'école, le " Spectacle " et les émissions de télé-réalité - examens qui, menés dans une lumière historico-théologique, risquent d'en surprendre plus d'un. Si notre temps est celui d'une détresse maximale, il offre aussi, en contrepartie, la possibilité d'assister au dégagement de la signification profonde des choses. En particulier, ce deuxième livre répond à une question qui, jusqu'ici, n'avait trouvé aucune réponse satisfaisante : pourquoi le capitalisme et l'industrie moderne sont-ils nés en Europe ? Dans la dernière partie, enfin, une longue analyse de l'oeuvre du romancier de science-fiction Philip K. Dick (" les Variations ubikiennes ") introduit à la méditation autour de la kénose christique, vrai noyau de l'ouvrage : au " dieu qui se retire " de " L'Europe et la Profondeur " répond le " dieu qui se vide " de ce " Traité ", et, en ce " videment ", permet l'envoi d'une guise nouvelle de l'être dont la guise technique, aujourd'hui planétairement dominante, n'est que l'ombre portée. C'est leur confrontation de plus en plus visible à mesure que l'époque va vers sa fin - confrontation qui prend l'aspect d'une rivalité entre les deux figures de " l'Empire et du Royaume " - qui confère aux temps modernes leur tonalité nettement apocalyptique, expression à entendre ici au sens d'une " mise à découvert " de ce qui est en route depuis le commencement de la piste temporelle ouverte par l'Evénement de la Révélation.