Journal de Marie Bashkirtseff
D'une capitale l'autre, de villégiature huppée en ville d'eau, Marie Bashkirtseff, jeune peintre russe d'une grande beauté, tente de vivre, d'aimer, de laisser une œuvre à la postérité. Paradoxalement, c'est son journal intime qui fera d'elle une des figures les plus touchantes de la Belle Époque. «Jamais une vie ne fut vécue avec plus de fièvre, plus de soif de vivre, écrivait Hugo von Hofmannsthal. Elle a le grand don de l'expérience, cette sensibilité vigoureuse et délicate à la séduction extérieure, par où l'enfant et l'artiste se rencontrent. Ses nerfs sans emploi répondent avec plus de vivacité, de force et d'originalité à chaque impulsion ; son âme souple et séduisante s'enflamme et brille, mais elle se brûle à sa propre flamme et à vingt-quatre ans, elle s'est consumée.»