Nous combattrons les ombres
La nuit du passage à l'an 2000 va changer toute la vie d'Osvaldo, le psychanalyste, qui se définit comme un simple déchiffreur d'histoires. Autour de lui, la réalité commence à se modifier, comme les histoires que lui racontent ses patients dans le silence de son bureau. Cette nuit-là il perd sa femme mais en rencontre une autre, et sa "patiente magnifique, la visiteuse du soir", se prépare à lui révéler un secret qui va le placer devant une réalité clandestine aux répercutions incalculables. Ce roman inquiétant nous plonge dans la vie intérieure d'Osvaldo, confronté à un combat qui le dépasse. Le lecteur, placé à un point d'observation unique, partage cette tension psychologique, sous la conduite d'une romancière qui nous a toujours montré qu'il n'existe rien de plus réel que l'onirique et rien de plus fantastique que le réel. Le titre n'est pas une incitation militante à combattre les ombres de la société moderne mais le constat de l'ironie qu'il y a dans l'impossibilité d'atteindre les auteurs du mal et de ne pouvoir combattre que leur ombre. Les crimes dont parle ce roman sont l'un des ingrédients de la grande tromperie qui constitue nos sociétés et que révèlent les rêves du psychanalyste. C'est un roman sur le risque de vivre pour l'homme ordinaire face au monde totalitaire que la modernité est en train de créer. Ce livre a reçu dès sa sortie le Grand Prix de la Société des Auteurs Portugais.